26.12.06

Noël 2006

En ce beau matin de boxing day ou soldes d'après Noël, je reviens vous souhaiter un Joyeux Noël à nouveau, un bon bout d'an et j'espère que vous avez été gâtés.
Je dois dire que dans mon cas, j'ai eu beaucoup de chances. Outre les cadeaux plus fabuleux les uns que les autres, j'ai la joie et la chance de passer un noël réellement féérique.
Partie passer le réveillon dans la famille de Nelson, le beau-frère de JF, nous nous rendons à la messe de minuit (en fait à 10h) entendre une partie de la famille chanter dans la chorale. Imaginez donc ma tête moi qui ne connaissait de la communion que le terme et non le rite. Mais l'église de St Hillaire est si chichement décorée intérieurement par feu Borduas enfant de la paroisse et les voix représentant celles des anges m'ont pas mal aidé à ne pas me sentir décalée.
Par ailleurs l'officiant a fait une magnifique homélie, parlant non de Dieu mais d'une étoile qui brille très haut dans le ciel pour nous. Très drôle tout de même que depuis des années je réponde que je ne crois en aucune forme de Dieu, Allah, Boudha, Jehovah, Yavhé mais juste en ma petite étoile... En tout cas, j'ai beaucoup aimé la métaphore. Ainsi que la parabole qu'il nous conta:
Un jour un vieux sage d'entre les plus sages se promenait le long d'une plage. Il aperçu au loin une personne qui semblait danser dans la fleur des vagues. Il décide de s'en approcher pour lui demander la cause de cette si grande joie, lui qui trouve que les hommes manquent singulièrement de joie en ces temps-là.
Mais en approchant, il se rend compte que la personne ne danse pas. En réalité, le jeune homme qui se tient là s'accroupit, ramasse à ses pieds une étoile de mer et la rejette loin dans les vagues. Le vieil homme lui demande alors: "Mais que fais-tu là mon fils?".
"Ces étoiles de mer ont râté la marée basse grand-père, je les ramasse donc pour les rejetter à la mer avant qu'elles ne meurent."
Le vieillard regarde la plage et sur des kilomètres il aperçoit des milles et des milles d'étoiles échouées. À leurs pieds même, il en compte 1000 au moins. Il dit alors "Mon fils, tu perds ton temps. Regarde autour de toi, à tes pieds même, il y a tellement d'étoiles que tu ne les sauveras pas toutes. C'est inutile ce que tu fais, tu ne changeras rien".
Le jeune homme le regarde alors et sans mot dire, se baisse à nouveau, prends une étoile de mer et la jette loin dans les flots. Puis ajoute "Pour celle-ci, ça change tout! Pour les étoiles que je ne parviendrai pas à sauver, cela ne changera rien, mais pour celles qui vivront, ça changera tout!".
Le vieillard s'éloigne doucement en méditant ses paroles. Toute la nuit il y repense et au matin, quand la marée de l'aube s'est retirée, le vieillard descend sur la plage et va à son tour cueillir les étoiles échouées pour les remettre à flot, persuadé lui aussi qu'être un acteur du monde change tout pour ceux qui reçoivent nos actions.

Ainsi, à la fin de son homélie notre bon prêtre a pris le parti de nous inviter, en ce temps de fêtes et de célébrations du bonheur, de penser à une façon de voir monter dans les yeux des gens qu'on aime cette étoile qui change tout. Et les servants de la messe ont ensuite distribué des étoiles en papier en nous conviant à les placer dans nos poches pour nous rappeler de mener cette tâche à bien chaque fois que nos doigts iraient rencontrer cet astre symbolique.

La suite de la veillée s'est ensuite déroulée pour nous dans la maison familiale de Nelson avec sa Mum et son Dad. Cette famille irlandaise d'origine est installée à St Hillaire depuis très longtemps et compte pas moins de 6 enfants qui ont eu à leur tour entre 2 à 6 enfants chacun. Autant dire que le père Noel qui est venu nous visiter ce soir-là en eut un paquet d'enfants sur ses genoux vieillis. La marée de cadeau était titanesque. Et tous ont reçus avant tout des cadeaux utiles "futiles". Vous savez ces cadeaux dont vous n'avez pas besoin a priori mais qui vous serviront toujours (tuques, mitaines, foulards, chaussettes, chandails de laine, service à café, carte cadeaux pour l'essence pour vous rendre à Québec au jour de l'an pour fêter avec les enfants installés là-bas, chocolats et cadeaux en pagaille et conserves faites par les petits enfants).

Cette veillée a fini bien tard après la naissance du roi de cette fête puisque nous nous sommes couchés vers 4h30 du matin. Le lendemain c'était fête chez un cousin de JF où la petite dernière de la famille a eu toute ou presque la collection des objets Dora. Et a compris à son 10ème cadeau que le monsieur épeurant tout de rouge vêtu était une distributrice automatique de cadeau lol...

Ce matin enfin, après un réveil au son des "mii, miiiii, mi" de Sanzô-sama (il ne sait toujours pas miauler correctement!), on a eu la surprise de voir enfin la belle neige recouvrir Montréal! Joie, bonheur et amour :p

Pour la liste de nos cadeaux fabuleux, on sait qu'une partie arrive encore pour le 31 décembre quand Christian (frère de JF) et Solange seront avec nous, mais en voici le début déja (on a vraiment dû être supers sages ou on a plutôt une super famille qui nous aime ):
- une machine à expresso
- un bloc de couteau de cuisine
- des savons Yves Rocher
- un service à escargot (yerk, ça c'est pour JF)
- une boîte d'escargot (voir ci-dessus)
- des chocolats en pagaille par la maman d'Emma, celle d'Éloi et ma maman à moi
- du café par Chantal et Nelson et Julie (ma RSG) et Christian ainsi qu'une tasse thermos par eux aussi
- des cartes de voeux
- des verres par Marie (maman JF)
- des gants pour JF (Sa soeur et sa mère) et une écharpe (sa mère)
- un bloc pour le téléphone (carnet adresse + carnets messages) par Marie
- un cadre photo Snoopy par JF pour moi
- un playmobil pirate à JF de moi (private joke :p)
- des gâteaux, du ketchup maison, de la sauce rouleaux de printemps maison, de la confiture de fraises maison, de la gelée de pommes maison et du creton maison par la maman de Nelson et en vrac les petits enfants Jason, John, Marie-Andrée, Myriam, Pierre-François, François, Sarah-Jeanne...

et un excellent Noël grâce à tous ces gens merveilleux qui nous ont accueillis, souris, fait rire, diverti, nous ont ouvert leurs bras et leurs coeurs!

Ouf... bon ben plus qu'à trouver une place pour chaque chose... Un joyeux temps des fêtes encore et plein de bonnes choses pour vous aussi, où que vous soyez, qui que vous soyez, quoi que vous croyez!

10.12.06

Cette nuit...

Alors que nous rentrions de notre repas avec la famille Scrogn-Guinness dans le beau taxi que nous avions commandé (non pas au barbu en rouge, juste à la compagnie de taxis), nous avons eu l'immense plaisir de rencontrer un chauffeur de taxi plein de finesse et de doctes histoires.
Il nous en a raconté deux fort sympathiques que voici:
  1. Un couple très amoureux, d'un amour pur que la langue arabe dirait être un "amour âme à âme", rencontre un jour un génie qui leur dit "je suis jaloux de l'amour que vous avez l'un pour l'autre" et se tournant vers l'homme il ajoute "je vais transformer ta femme en oiseau mais tu pourras choisir le cycle de sa vie restante durant laquelle elle sera transformée en oiseau. Il lui reste à compter d'aujourd'hui 60 ans à vivre, à quel moment veux-tu qu'elle soit transformée".
    L'homme doit choisir si sa tendre aimée sera transformée durant 30 ans en oiseau puis les 30 années suivantes en tant que femme, ou bien 1 an, 1 mois, 1 jour, 1 demi-journée. Une fréquence qu'il doit choisir et qui durera toute sa vie.

    À sa place, que choisiriez-vous?

    JF et moi avions opté au départ pour une demie-journée et pour la nuit, afin de faire nos affaires humaines de jour et les affaires d'oiseau de nuit.
    J'ai par la suite opté pour une négociation avec le génie en demandant au préalable de pouvoir être transformée en oiseau en même temps que lui (sans doute un vieux relan de Ladybird qui m'avait un peu traumatisée!).
    Notre bon conteur nous a aussi fait part des réponses qu'il avait eu:
    • Une vieille dame de 75 ans avait proposé que l'amoureux soit transformé en oiseau durant les 30 dernières années de sa vie "pour ne pas avoir à dealer avec les maladies de la vieillesse".
    • Une jeune fille toute piercée avait dit que peu importait le temps, si c'était un amour véritable elle l'aimerait tout autant
    • Un homme pragmatique avait opté pour une transformation de nuit, afin que sa femme l'aide de jour à payer les factures
    • Un autre homme lui avait opté pour la journée en oiseau, afin que son adorée puisse le rejoindre le soir à ses côtés et lui raconter tout ce qu'elle aurait vu avec ses yeux d'oiseau dans sa vie diurne.

    Finalement, notre homme nous indique juste que cette histoire, il l'a inventée pour son fils et que la réponse qu'il avait donnée était la suivante:
    "L'homme répondit: demandes-lui à elle quand elle voudra être un oiseau. Moi je l'aime et je l'aimerai pareil, je ne peux pas faire ce choix à sa place, mais je peux continuer à l'aimer." Ainsi donc, si tu aimes tes amis, tu les aimes pour ce qu'ils sont et non ce que tu voudrais qu'ils soient. Laisses-les donc faire leur choix, tu ne les perdras pas pour autant.


  2. La seconde histoire se passe il y a très longtemps. Un peuple avait usé et abusé des bonheurs de ce monde et tous étaient blasés. Un conseil de sages se réunit pour discuter de la question et permettre de rendre au peuple un peu de bonheur. Il advint cependant durant ce concile que les hommes n'étaient plus aptes à apprécier le bonheur à sa juste valeur et qu'en être privés seraient sans doute plus bénéfique. On en vint donc à se deander comment cacher le bonheur et permettre seulement à ceux qui sauraient l'apprécier de le retrouver.
    Un sage proposa qu'on l'insère dans une chappe de plomb qui serait coulée au fond du profond océan. Le doyen des sages, et le plus sages d'entre eux, dit "Oui mais dans quelques siècles, les hommes auront inventé des machines pour aller sous l'eau et trouveront le bonheur sans avoir appris à l'apprécier. Nous déplacerons le problème dans le temps, mais nous ne le règleront pas".
    Un second sage se leva et proposa qu'on enterre le bonheur dans le désert. Personne n'irait chercher le bonheur dans le désert, où rien ne pousse ni ne vit. Mais le vieux sage eut une vision lui montrant les hommes dans des machines roulantes qui découvriraient le bonheur sans avoir appris à l'apprécier.
    Un troisième sage proposa que le bonheur soit envoyé sur la lune. Mais le vieux sage leur apprit que dans plusieurs siècles, les hommes auraient trouvé la technique de voler dans les étoiles sans jamais avoir appris à apprécier le bonheur.
    Comment feriez-vous vous pour cacher le bonheur et permettre à ceux qui sauraient l'apprécier de le trouver?

    Très pragmatique, je dis alors à notre chauffeur : je le briserai en autant de morceaux qu'il y a d'êtres humains et je l'insèrerai dans chacun d'eux. Et que chacun de nous porterait en soi le bonheur qu'il recherche et devra apprendre à apprécier le bonheur pour bénéficier de ce morceau en lui.
    La réponse finale est en effet celle-ci. Et il nous ajoute que le bonheur sera d'autant plus grand que nous saurons le partager à plusieurs et que les gens qui ne savent pas l'apprécier ne le trouveront jamais nulle part, quelle que soit la partie de la planète où ils iront.
    Fort à propos n'est-ce pas pour les immigrants que ce magnifique conteur et moi-même sommes?
À défaut de ne pouvoir le revoir et entendre encore une de ses histoires, je lui souhaite par le biais de ce billet d'avoir en lui tout le bonheur qu'il souhaite et de continuer à le partager ainsi au gré de ses courses nocturnes avec ceux qui sauront apprécier sa sagesse et son talent!

3.12.06

Première neige et chocolat

Dimanche 3 décembre, Montréal a connu sa première neige. Après le petit film posté ici, je suis partie avec JF profiter de la douceur de cette journée et surtout de ces petits flocons.
Respirer enfin l'air enneigé, redécouvrir la quiétude d'un paysage enneigé et savourer le crissement du tapis sous le pied (oui me voila rendue monopode!).
En passant par le Parc Lafontaine, nous avons aperçu des résistants de dernières minutes, des arbres dont les feuilles rouges subsistaient sous la neige. Je n'ai pas pu m'empêcher de prendre part à leur lutte:


La suite de notre périple nous a amené dans une boutique sur St Denis particulièrement apprécié des dents sucrées gourmandes.
Imaginez-vous un endroit où tout ce que vous commanderez ou presque sera exclusivement à base de ... chocolat! Eh oui, si la fève de cacao vous régale sous toutes ses formes (chaud, froid, boissons, gâteaux, dégustations, shooters ...), rendez-vous à Juliette et Chocolat.
Jf et moi avons pris un Brownies ainsi que deux chocolats noir mi amer classiques (et avec un supplément de crême fouettée). Nos foies n'en prendront probablement plus avant un bout, mais le chocolat ce jour-là, c'est sûr qu'on a trouvé ça bon !


Des nouvelles fraîches...

...C'est le cas de le dire.

Bon après vous avoir annoncé que l'hiver s'en venait suite à ma vidéo de Tic et sa baguette, je peux enfin le dire officiellement: c'est l'hiver.
Pour en juger par vous-mêmes, je vous laisse découvrir le dernier film en date:

Aussi visible ici: Première Neige

À part ça sinon, hier je me suis rendue chez Val avec JF pour assister à ma première game de hockey à la TV. Le Canadien de Montréal contre les Maple Leaves de Toronto. Résultat du match: 4-3 en faveur des canadiens, par les tirs de barrage.
Évidemment, ça fait pro dit comme ça mais je suis loin de l'être.
Imaginez d'abord que durant mon année 2004-2005 ici, c'était le Lock Out (la grève) des joueurs de la ligue, donc je n'ai pas vu de match.
Mais j'en ai entendu parlé et j'ai assimilé des termes sans trop avoir eu le temps de les voir.

Hier donc, installée devant RDS, je regarde les hockeyeurs patinaient après une rondelle que je ne voyais d'abord pas sur la glace. M'a fallu du temps et de la concentration avant que mes yeux arrivent à peu près à suivre ce petit truc qui fuse!
Et je demande donc ce que veulent dire les lignes bleues (délimitant les zones respectives des équipes), les cercles de remise en jeu etc.
C'est étrange comme on peut se rendre compte, au même instant qu'on le vit, qu'on vient d'attraper un virus. Pas celui du hockey, bien que ce soit agréable à regarder, et en ce sens je comprends mieux certains qui disaient que le soccer était pas mal plus lent, mais le virus d'un sentiment de collectivité.

Déja récemment, je me suis surprise à dire chez nous en parlant du Québec. Mais voila maintenant que comme la plupart sinon tous les québécois, je ressens une ferveur partisane aux événements collectifs. Débile? Signe d'intégration?
Je sais pas, mais en tout cas, j'aime ça hihi...

23.11.06

L'hiver arrive...


Tic fait ses provisions de l'hiver! à voir ici

Cela faisait plusieurs semaines que je tentais de filmer ce remake du pique nique de Donald sans succès.
Heureusement, ce matin, Sanzô sama a miaulé devant la fenêtre et j'ai pu capturer cet instant drôle mais annonciateur de l'imminente arrivée de l'hiver!

La parlure québécoise comparée... (1)

Hier, en pleine opération "Gardons les petits monstres endormis", je trouve dans la bibliothèque des parents d'Emma un ouvrage qui me laisse assez perplexe.
À la fois cohérent dans certains de ses propos et trop maudit français dans d'autres.
Ce livre c'est ... Le québécois de poche, méthode Assimil. Je lui pardonne le fait que la version originale soit allemande et que par conséquent les remarques sur certaines prononciations sonnent croches (tordues).
Cette version date de 1998, année d'immigration de la famille d'Emma, et porte en couverture un trappeur en chemise carreautée rouge (sic), tuque en fourrure de raton-laveur façon Davy Crocket (re sic), barbu roux aux yeux bleux.

Néanmoins, l'ouvrage commence par cette première considération pas banale pour les futurs arrivants au Québec: si "officiellement le Canada est un pays bilingue." où "l'anglais et le français se valent" (p. 5) et devraient se retrouvés également sur tout le territoire, dans les faits, plus vous irez vers l'Ouest et la douce Vancouver, moins vous pourrez vous servir et vous faire servir en français!
Cette première remarque affichée, nous pouvons donc ensembles découvrir les spécificités de la langue de Nelligan.

Prononciation:

La deuxième remarque judicieuse de cet ouvrage qui passe de mauvais goût à réflexion logique:
NE PAS TENTER DE PRENDRE L'ACCENT QUÉBÉCOIS DEVANT LES QUÉBÉCOIS.
D'abord parce que cela sonnerait tellement horrible que vous auriez juste l'air d'un gros Laurent Gerra débile, ensuite parce que vous les vexeriez et ce serait bien fait pour vous. Si un "Criss de maudit français" surgit à ce moment-là, vous pourrez pas pleurer qu'ils sont racistes...

- L'affrication: ce phénomène linguistique correspond à l'ajout d'un son [s] ou [z] après un t ou un d , selon une règle assez précise: uniquement avant un i ou un u.
"Que dis-tu?" deviendrait à peu près "Que dzi tsu?"
C'est néanmoins très subtil chez la jeune génération et JF n'a que guère cette manière de parler. Peut-être est-ce dû au fait qu'il soit madelinot (donc plus proche des Acadiens qui ont un autre accent).

- Les voyelles nasales diphtonguées: nos voyelles nasales telles que an, in, ei, etc. sont parfois doublées. On trouve ainsi: neige= neyge, banque=bawnque.

- Moi, Toi et Roi semblent (selon l'auteur de cet ouvrage) avoir conservé la prononciation d'avant la Révolution Française. Ainsi, ce bon Louis XIV aurait dit "le rwé c'est mwé".
On trouve par ailleurs en bande dessinée notamment mais ailleurs aussi une orthographe de moi, toi et roi assez sympathique mais très populaire en moé, toé et roé, qui ressemblerait peu ou prou à la prononciation que mon ami Stephane, fier d'avoir grandit dans le quartier populaire de Saint Henri à Montréal, a encore parfois!

- Toujours ce bon Stephane, qui pendant près d'une année, a tenté de m'inculquer le a québécois. Il ressemble plus à un o fermé et bas. Une phrase telle que "moi, je te dis" devient (avec le phénomène des emphases sur les pronoms personnels) "moé-lô, chte dzi".
Ah ah, que vous avez l'air drôles à tenter de le dire! Je ne vous répète pas ces mots pour vous ouvrir la porte de l'accent québécois. Je vous permets d'avoir les clés pour le comprendre!

Vocabulaire:

On retrouve dans le vocabulaire québécois plusieurs sources d'influence qui lui donne ses belles lettres de noblesse: les archaïsmes, les anglicismes (purs, traduits ou naturalisés par la prononciations, les emprunts syntaxiques), les québécismes (néologismes propres à décrire la réalité particulière du Québec) et les apports des langues autochtones (souvent liés à la nature). Dans certaines régions, on trouvera également des influences acadiennes.
D'autres phénomènes existent tels que ce que Narriman appelerait "les mots travestis". Commençons par le début:

- Archaïsmes:
Ce sont en général des mots qui étaient en usage en France au XVI-XVIIe siècle que le jacobinisme et les normes de la bourgeoisie de la Révolution Française ont contribué à faire tombé en désuétude (plus employés quoi!).
Outre les formes de conjugaison telles que aller 1ere pers. sing. au présent simple "j'vas" ou la conjugaison de croire au présent en "j'crés, tsu crés, i cré" (il et elle devient en bon gros joual- c'est à dire en bon gros langage populaire- i et a), on trouve également des mots qui n'ont parfois plus aujourd'hui court en France et qui sont pourtant tout à fait à date ici:

un char -- une voiture
un chandail -- un pull
une chandelle -- une bougie
jaser -- parler, discuter
s'en venir -- devenir
les vidanges -- les ordures
embarrer -- enfermer
parlure -- manière de parler, vocabulaire parfois
cogner, toquer -- frapper
tantôt -- bientôt, tout à l'heure (dans le passé ou le futur!)
mitaines -- gants ou mouffles
boucaner/boucane -- (en)fumer/fumée
débarrer -- ouvrir
astheure -- à cette heure arch. astüre

- Anglicismes:
Ces termes ont souvent été introduits par le commerce ou l'industrie et la longue fréquentation forcée des francophones dans le milieu du travail avec les termes et expressions sans équivalents (encore) en langue française (notamment dans le domaine des mécaniques!).

bye -- au revoir
oakie dou -- d'accord
c'est l'fun -- c'est chouette, c'est drôle, c'est amusant
c'est cute -- c'est mignon
la toune -- la chanson (ang. tune)
le tip -- le pourboire
la napkin -- la serviette (en papier) (ang. napkin)
le trimp -- voyou, ivrogne (ang. tramp - jamais entendu encore !)
le sink -- évier (ang. sink)
le chum -- l'ami, le petit ami
le coat -- le manteau
la joke -- la blague
la break -- la pause
splitter -- partager, séparer, fendre
avoir un flat -- avoir une crevaison (un pneu flat - à plat quoi !)
toffe -- dur, difficile (ang. tough)

Parfois, ce sont des traductions presque littérales de l'anglais que l'on rencontre telles que:

bienvenue -- de rien (ang. you're welcome!)
liqueur (douce) -- des boissons sans alcool type soda (ang. soft drinks)
centre d'achat -- centre commercial (ang. shopping centre)
assiette froide -- assiette anglaise (ang. cold cut platter)
crème glacée (molle) -- glace (italienne) (ang. ice cream)
magasiner -- faire des courses, du shopping (ang. to shop)
surtemps -- heures supplémentaires (ang. overtime)
tanker -- remplir, faire le plein (d'essence) (ang. tank réservoir)
caller -- appeler
le thipot -- le pot à thé, la théière (ang. tea pot)
le suit -- le costume
être slow bine -- être lent

Mais les meilleures pour moi restent ce que Assimil appellent des naturalisations phonétiques!

bécosses -- toilettes initialement extérieures (ang. back-house)
slaque -- relâché, relaxé (ang. slack)
paparmane/poporman (dixit JF aux iles de la Madeleine) -- pastilles de menthe (ang. peppermint)
la clotche -- embrayage (ang. clutch)
souompe -- marécage, marécageux (ang. swamp)

Dans les influences de l'anglais on trouve enfin une dernière catégorie: les emprunts syntaxiques, c'est à dire la tendance à formuler les phrases sur le calque anglais tel que "la fille que je sors" pour "the girl (that) I go out with".

- Québécismes:
Ce sont des innovations lexicales rendues nécessaires pour pouvoir exprimer les réalités du Québec.

un bleuet -- une espèce de grosse myrtille, spécialité du Saguenay, Lac St Jean - on appelle parfois aussi les saguenéens des "bleuets grandeur nature" mais à confirmer avec Cocottes.
une bleuetière -- un champ de bleuet
une bibitte -- insecte
une tabagie -- un (marchand de) tabac
un dépanneur -- certains diraient "le rebeu du coin" (hein Anna!), d'autres un "Seven Eleven 7/11) (hein capt. Boon!), tout simplement une épicerie où on trouve presque de tout et qui est ouvert presque 24h/24.
un traversier -- un ferryboat, un bac
un orignal -- l'élan d'Amérique du Nord
une blonde -- une petite amie
une molle -- une bière (jamais entendu!)
fret(te) - froid (en hiver, i fait fret/frette)
une balayeuse -- aspirateur

- Autochtonismes:
De même que pour les québécismes, il s'agissait de trouver des termes pour exprimer des réalités inconnues en Europe. Les premiers colons français ayant eu de nombreux rapports et contacts avec les premières nations, l'influence lexicale a donné aux québécois des termes souvent topographiques, fauniques ou floraux:

Québec -- là ou le fleuve rétrécit (kebbek ou kebekk)
Canada -- habitation, colonie, village (?) (Kanada)
Abitibi, Chibougamau, Gaspé, Magog -- noms de villes
un ouananiche -- saumon d'eau douce
un ouaouaron -- gros crapeau (je crois que en anglais c'est un bullfrog, à confirmer)
un ouapiti -- wapiti
une ouache -- quartier d'hiver
tépi -- tipi
un machecouèche -- un raton laveur (surtout dans les zones acadiennes)

- Acadianismes:
Dans les régions francophones du Nouveau-Brunswick, les Iles de la Madeleine et les autres rivages qui virent les acadiens, on trouve des influences syntaxiques ou de prononciation typiquement issues de ce peuple.
Ainsi, l'auteur nous explique en premier lieu que le son [k] (coeu, cu, que, qu) se prononce parfois [tch]. Coeur devenant alors "tcheur". Les sons [ti] et tié subissent la même transformation en tchi et tchié. La pitié devient donc la pitchié. Honnêtement, j'ai entendu des acadiens du Nouveau-Brunswick lors de la veillée mortuaire de l'oncle de JF (c'était un Turbide du Nouveau-Brunswick, la famille Turbide étant une vieille famille acadienne dont on retrouve les traces avant le grand dérangement de 1755 dans les registres paroissiaux acadiens) et je ne saurais dire s'ils parlaient vraiment comme ceci. J'ai plus été "impressionnée" par les termes anglophones et francophones qui se téléscopaient vraiment:
Une soeur de la veuve et tante de JF racontait une histoire que sa soeur avait vécu en arrivant au Nouveau-Brunswick peu de temps après son heureux mariage avec un acadien. Elle rencontre alors une fille qui la regarde et lui dit "T'as une belle skirt, a aime la way qu'a héng"... Essayer de deviner, je vous donne la réponse à la fin de l'article.
D'autres mots acadiens?

l'aïde/ayide -- l'aide
amounetter -- cajoler, calmer, caresser, dorloter un enfant
le bonhomme cavèche -- une marmotte ! J'adore!
brocher -- tricoter
le burgau/borgot -- klaxon, avertisseur
être cagou -- être triste
la chacote -- dispute
la cravate -- une écharper (un foulard en québécois :p)
le galopeur de femmes -- est-ce vraiment utile de le dire? Oui? bon un coureur de jupons!
la gorlèze -- la putain, la marie-couche-toi-là, la fille facile quoi!
le madouesse - le hérisson (excellent aussi :p)
le margout/margot -- le fou de bassan (un oiseau)
le tet -- le toit

- Les mots travestis.
Ce terme n'a rien d'officiel et Assimil n'en parle presque pas. Pourtant, Narriman, l'auteure de ce néologisme fort sympathique, l'a remarqué autant que moi, il y a de nombreux mots ici au Québec qui n'ont pas le même genre que là-bas en France. Outre les fautes qui font dire à certains "une avion" au lieu d'un avion, d'autres sont pourtant explicables:

aller à la gym en France -- aller au gym(nase) au Québec
gagner au loto -- gagner à la loto (loterie) bien que je ne l'ai pas encore entendu, je suppose que cela doit être cela.

Voici pour la première partie de ce passionant voyage dans la parlure québécoise. La neige s'en venant maintenant, j'aurai le loisir à plusieurs reprises de vous faire part des termes propres à cette fantasmagorique saison, telle que la bordée, la poudrerie, l'habit de neige, la tuque etc!

Réponse à : "T'as une belle skirt, a aime la way qu'a héng"
Tu as une belle robe (ang. skirt), j'aime la façon/la manière (ang. way) qu'elle tombe ( ang. to hang pendre).

22.11.06

La blogosphère

Tranquillement installée devant mon ordinateur, je lis un mini débat sur la perte d'anonymat par la blogosphère. Mon amie Narriman explique combien elle a trouvé bizarre d'être reconnue par une personne qu'elle ne connaissait pas mais qui la lisait sur son blog et sur le FIC. Je m'étonne moi aussi quand une personne m'avoue qu'elle m'avait reconnue dans une épicerie de la rue Mont-Royal avec JF.
Et la question de Linda: est-ce que cela nous dérange pas d'être ainsi l'objet d'un voyeurisme non intentionnel?

Je réfléchissais donc à cette question lundi soir en me faisant le tour de la ligne orange (côte-vertu à mont-royal, c'est long en tab....). Je me dis que effectivement, à la vue des statistiques de fréquentation de cette semaine que m'a envoyé site meter, il y a dans le lot un bon paquet de gens dont je ne suis pas certaine de l'identité.
Certains sont marqués géographiquement, comme le capitaine au long court Boon sur sa grande muraille. Je peux en soupçonner quelques-uns sur la Côte d'Azur et vers Marseille, éventuellement sur Montréal. Mais lorsque je vois que j'ai des lecteurs au Texas, en Alaska ou au Maroc, là je suis moins sûre!
Dans ce lot là, il y a donc sûrement des apprentis voyeurs qui font leurs armes, inconsciemment je n'en doute pas :p, grâce à cette petite lucarne qu'est mon blog.

Évidemment, si je ne voulais pas être ainsi exposée, je n'alimenterai pas le traffic internet de mes inepties et de mes découvertes farfelues. Si je redoutais d'être découverte par mes dires, d'être reconnue, je ne serai pas la propriétaire de cet espace virtuel sans doute.
Nous créons souvent cet espace pour ceux de notre famille et de nos amis restés au loin et qui ont ainsi l'infime possibilité de nous lire et de partager, même virtuellement, même à distance, les joies et les peines, les chocs et les acceptations, les découvertes et les dégoûts de cette nouvelle vie qui s'est offerte à nous.

Nous agrémentons nos pensées de photos, comme pour recréer cet espace qui nous entoure et permettre aux plus visuels des nôtres de s'imaginer à nos côtés.
On se rend compte aussi qu'il est difficile de passer aux cribles des mots ce que nous ressentons, parce qu'il ait des expériences indescriptibles.
J'imagine sans peine le sentiment qui étreint un nouvel arrivant lorsqu'il aperçoit enfin le panneau "Bienvenue au Québec" de l'aéroport PET. Je l'imagine parce que je l'ai vécu. Le coeur qui bat dans les oreilles, les papillons dans le ventre et la gorge, les mains moites ou qui tremblent, une légère euphorie. Peut-être que vous arrivez à ressentir au travers de mes mots ces sentiments, mais seules les personnes qui l'auront vécu seront aptes à les ressentir vraiment...

Et pourtant, quand nous sommes dans la situation d'attente, de stress, de veille de départ, cela nous rassure de lire quelque part que d'autres ont vécu pareil. Et en ça, la blogosphère est un formidable outil. Je me souviens de la description que j'avais lu il y a 2 ans sur le principe des blogs : "des journaux intimes électroniques, des journaux de bord virtuel" et finalement c'est tout à fait ça.
Je n'écris pas pour la gloire d'être reconnue (et en ce sens je crois que je peux remercier llaorae qui n'a pas osé entrer dans ma vie réelle lorsqu'elle m'a reconnue, cette timidité fort polie est appréciée à sa juste valeur, même si cela m'aurait fait plaisir sans doute de la rencontrer!), pas même pour laisser une trace indélébile dans la vie de mes lecteurs (je crois que hormis le capitaine de la grande muraille, personne ne m'a jamais dit que je l'ai traumatisé au point qu'il ne m'oublie plus lol- j'te niaise !), mais pour leur offrir un ancrage, un compagnonnage, en leur présentant mes expériences et libres à eux d'en retenir ce qu'ils souhaitent.
Et puis pour me souvenir (n'est-ce pas, après tout, la devise de ce bout de terre: Je me souviens?) de ce que j'ai vécu, au long court moi aussi.
Un peu comme ces cahiers de Cartier qui nous font état de son tour dans les Aynes (Iles de la Madeleine), ou de sa découverte d'Hochelaga (village sur l'Ile de Montréal). Sans eux, nous n'aurions pas su quel chemin il emprunta.
Sans mon blog, mes amis et mes parents ne sauraient pas par quels chemins je passe.

Au final, le voyeurisme qui accompagne cette exposition est globalement (mais les fous sont partout donc peut-être que parmi vous lecteurs, un fou se traine... My God, ça y est, me suis fait peur toute seule, c'est malin!) involontaire. Elle se veut destinée d'abord à une cible et si elle est plus large, tant mieux ou tant pis, c'est selon.




Dans un autre registre, me voila la joyeuse gardienne d'une troupe d'enfant:
- Emma 2 ans et demi et son sourire coquin,
- Éloi, 10 mois et son visage poupin,
- les amis de Comme chez Mamie et leurs caractères propres et si câlins,
- Sanzo, adorable boule de poil qui m'empêche de lire et préfère chercher Charlie (à la grande expo, que j'ai acheté au Salon du Livre de Montréal vendredi dans le cadre des Marmots et que j'ai fait dédicacé par Charlie lui-même !) à ma place:


L'histoire ne dit pas si Sanzô a fini par trouver Charlie, Pouah, Félicie, Blanchebarbe et Ouaf....

Par ailleurs, je débute prochainement une nouvelle catégorie de messages. J'ai lancé l'idée avec des amis, qui ne lisent d'ailleurs pas forcément ce blog les méchants!, et qui doivent venir au Québec ou faire acquisition d'un APN prochainement: les lignes de bus et de métro en photo.
J'explique rapidement. Chacune des 3,5 lignes de métro (merci Narri) de Montréal ont été décorées par un artiste. Je vais donc descendre à chacune des stations prendre des photos de ce monde souterrain. Ensuite, j'irai faire dans mes heures perdues le tour des lignes de bus. En choisissant entre les différentes lignes de la STM et leurs directions respectives, ceux qui auront envie de participer et moi-même descendront à tous les arrêts et feront des photos du quartier. Nous découvrirons ainsi un bout de ville inconnu ou non et exerceront nos piètres talents de photographes amateurs.
Si il y en a parmi vous que cela tente d'essayer, n'hésitez pas à me le faire savoir par un commentaire ou un mail!

Plein de bonnes choses à vous autres, moi je dois aller m'acheter (enfin depuis le temps que je le dis quand même) des patins à glace et récupérer au stade Olympique le duplicata de ma carte de RCR (formation premiers soins) qu'il me manque dans mon dossier de gardienne avertie hihi.

PS: Électeurs et citoyens français et azuréens (ou non), peut-être suivez-vous les actualités de la Nissa bella? Peut-être avez-vous une idée de votre candidat pour les prochaines élections municipales? Pour vous informer, vous faire une idée ou pour soutenir votre candidat préféré : http://www.nice-premiere.com/?vo=15#sondage (lisez avant et votez ensuite ! lol)

7.11.06

Montréal, 1 mois plus tard...


Suivez le guide et visitez mon appartement montréalais...
Également disponible en cliquant ici


Cela fait maintenant un mois que je suis arrivée à Montréal.
Beaucoup de choses et si peu à la fois à vous raconter.

Les démarches de l'arrivée se sont faites assez vite finalement, hormis pour la fameuse carte soleil qu'il nous a fallu attendre un peu. J'ai également reçu enfin ma carte de RP qui ressemble à ceci:

Sauf que moi, j'ai pas eu le droit de sourire!

À part ça, j'ai commencé à travailler un peu. Pas grand chose, du moins pas assez pour dire que j'ai un salaire, mais assez cependant pour faire valoir une expérience professionnelle au Québec. Bon évidemment, je peux pas dire que c'est dans la com, mais j'ai un peu choisi aussi de ne pas postuler dans les postes en communication.

Je redécouvre aussi les bonheurs de la culture nord-américaine et du téléphone à 25 sous. L'action de grâce (Thanksgiving Day, qui a lieu un mois avant celui de nos voisins du sud) a donné lieu à une rencontre du FIC sur des patins. Haloween m'a valu une balade dans le Chinatown déguisée en Chinoise avec une bande de petits vampires, princesse, Darth Vador et autres monstres en tout genre qui ont dévalisé les sucreries des magasins du Vieux Montréal (merci d'ailleurs au Marché de la Villette et à Olives et Olive pour leurs friandises avec lesquelles nous nous sommes sucrés le bec!).
Déja le temps des fêtes (terme politically correct pour dire Noël) pointe son nez et les décorations remplacent vite fait les citrouilles et autres fantômes de la semaine passée.

Quelques flocons nous sont déja tombés dessus. Une longue tombée en fin d'octobre et une très rapide samedi. L'hiver n'est pourtant pas encore là, parce que je peux dire que je n'ai pas froid (et à 4° à 6°C vous diriez pareil!). J'ai quand même hâte qu'il arrive et que j'ai le loisir d'aller faire des glissades et des jeux dans la belle blanche (qui ne le reste pas assez longtemps d'ailleurs!).
À part ça, rien de nouveau sous le ciel bleu hormis que je suis heureuse où je suis.

Des becs à tous et toutes!

5.10.06

Première chronique Saison 2: Le point de référence

Bon, première chronique de cette année, écrite pour décompresser avant ma soutenance de mémoire.
Finalement, mémoire soutenu et grade de maître ès communication reçu avec la belle note de 15!
Le fond était ok visiblement, sauf peut-être la partie sur la loi 101 pas assez analytique, trop descriptive.
La forme est peu adéquate aux lectures rapides et un peu trop long. Heureusement que j'ai enlevé les 100 pages en trop lol.
Je l'ai mis en ligne sur blogger pour le faire lire à qui veut. Le lien est dans la colonne de droite, vers le bas à "Mon mémoire de master 1 Communication".

Bon cette étape est close.
Cet après-midi le gars de Bagage du Monde est passé prendre la malle. On a appelé la compagnie pour confirmer les vols. JF a eu également confirmation de sa place dans l'avion!

Dernière étape demain: finir le sac, trier les photos que j'emmène, laisser les dernières instructions à ma mère. Je dois également noter les numéros de téléphones des amis, envoyer mon adresse à certains que j'ai oublié de prévenir, me décider sur ma tenue et aller boire un coup avec Richard, le client de JF. Puis arriver à dormir accessoirement, ce qui est loin d'être gagner!

Ouf, bon ben je m'attale à cette dernière tâche dès maintenant. Il est 23.49 et je suis à moins de 36h de mon départ pour le Québec!

24.9.06

Barcelone 2006

Alexandre et JF devant le portail de la Sagrada à Barcelone, 18 septembre 2006.

Nous revenons d'un voyage à Barcelone de 4 jours, dont 2 en bus.
Partie avec JF et Alexandre, un ami de JF venu passer ses vacances en France, nous avons pris un bus de la compagnie Eurolines le dimanche 17 septembre à 9h30 de la gare routière à Marseille pour environ 8h de bus. Chauffeur absolument hispanophone. Pauses à Avignon, Nîmes, Montpellier, quelques part dans les Pays de l'Aude puis à Girona. Arrivés à Barcelona Estaciò Sants vers 18h.
Nous sommes ensuite allés récupérer les clés de la chambre à l'Hostal Felipe II. C'est dans le quartier de l'Eixample, métro Verdaguer, dans un immeuble de type hausmanien. Intéressant au niveau prix et localisation, mais assez mal insonorisé par exemple. En tout cas, pour deux jours, ça passe.
Les 2 nuits dans une chambre pour 3 personnes nous sont revenues dans les 163 euros.
À noter que ce sont des étudiantes étrangères souvent qui y travaillent, donc il y a possibilité d'avoir des francophones ou des anglophones si comme nous vous ne parlez aucun mot d'espagnol ou de català.
Un paysage magnifique, un temps au beau fixe, beaucoup de monde encore en ce beau mois de septembre. Nous avons pas mal marché durant ces deux jours.
Un petit tour d'horizon rapide de notre périple.
L'hôtel est situé à 15 minutes max de la Sagrada Familia et une station de métro. Évidemment, la belle est toujours en construction et les visites toujours aussi nombreuses.

Les tours de la cathédrale de la Sainte Famille - Sagrada Familia, Barcelone 2006.

La différence entre les deux façades de la cathédrale se font de plus en plus visible, entre l'art particulier de Gaudi et celui de son (ses?) successeurs. Les formes sont visiblement plus abruptes, moins arrondies. Mettons cela sur le compte de la patine du temps et l'érosion des pluies si l'on veut. Néanmoins, la rumeur court elle aussi en català.

La façade moderne de la cathédrale, la crucifixion, Barcelone 2006.

La façade réalisée par Gaudi, L'épiphanie, Barcelone 2006.

Nous avons également profiter pour visiter le Barrì Gotic avec sa cathédrale et sa ciutat (citadelle) vestige des vagues d'invasions culturellement diverses de la Catalunya: romain, wisigoth, maures, juifs, chrétiens etc.
La visite est à 4euros pour les adultes, 2.50 pour les étudiants (une carte nationale suffit, pas besoin de prendre une ISIC). Elle vaut quand même le coup pour découvrir l'évolution de la ville et du bâtiment lui-même!

Les rues du vieux Barcelone, 2006.

La cathédrale de Barcelone, 2006.

La ciutat - la citadelle, Barcelone 2006.

Sur le port le 18 en fin d'après-midi, le soleil tapait à presque 30°, malgré les nuages à quelques moments de la journée. Le Monument à Colom (Christophe Colomb) s'admirait plus depuis les arbres de la place du palais maritime que depuis son monumental pied aux lions!

Le vieux port de Barcelone, 2006.

Barcelone, entre modernisme et classicisme


Monument à Colomb, du haut de sa colonne, Christophe nous montre l'Amérique... - Barcelone 2006.

On a fini le tour de notre première journée par la visite du Parc Güell en haut de Barcelone. Un groupe de 4 gars les cheveux dans le vent ont bourdonné tout le temps de notre présence et leur "Lady Madonna" valait presque la version originale!

La montée vers le parc Güell, Barcelone 2006.


Le banc en forme de vague du parc et détail d'une mosaïque, Barcelone 2006.

Vues sur le Parc et la tour de la maison Güell- Barcelone 2006.

Détails de la fontaine à la "grenouille"- Barcelone 2006.

La maison-musée, Barcelone 2006.

Le soir du 18 septembre on est allé boire une absinthe au Bar Marsella, où on trouve encore des affiches datant de l'époque de Franco, interdisant de chanter. C'est dans la Carrer nou de la rambla il me semble.
Le 19, nous avions nos sacs sur le dos, que nous avons posé dans des consignes à la Barcelone Sants. Le prix: 3 euros pour un "petit" casier (un sac de 20l plus un sac à dos rentrent sans soucis) de 24h, 4.50 pour les grands formats. Par contre, pensez à les récupérer avant 23h!

Nous avons donc promener et fait les boutiques. Alez s'est acheté une guitare, et moi un bouquin en català de Montserrat Roig, un auteur classique.
Nous en avons profiter pour nous rendre également à l'"Arc de Triumf", créé pour l'exposition universelle de 1887 (?) et le parc en face, celui comprenant le zoo et le musée zoologique, le jardin d'acclimatation, proche de la Estaciò de França, à quelques minutes du vieux port.

Arc de Triumf, Barcelone 2006.

Musée zoologique, Barcelone 2006.

Fontaine dans le parc, Barcelone 2006.

On a fini la journée sur la plaça des Espanya, au pied du Palacio nacional, avec le soleil qui se reflétait sur les arènes de Barcelone dont on refait les fondations.
Il y a deux ans, quand j'étais partie avec Anna, Christelle, Émilie et compagnie, nous avions fait à cet endroit la fondation Mirò, très intéressante pour qui aime ce peintre.

Palacio National, Barcelone 2006.

Tour en bas du Palacio, Barcelone 2006.
En fond les drapeaux de la catalogne.

La flamme du souvenir et en fond les travaux pour les arènes, Barcelone 2006.

Nous avons eu la chance de faire tout cela grâce au billet à 9.20 euros les deux jours, trajets illimités en bus et métros, ainsi que certains trains de banlieue.
À noter également le billet de Eurolines: 51 euros aller-retour. Le retour a été moins agréable que l'aller. D'abord parce que nous avons du attendre jusqu'à 2h du matin au lieu des 1h30 prévu. Ensuite parce que nous n'avions pas de direct. Il nous a fallu descendre à Avignon et attendre un improbable bus (il n'y en a aucun de prévu d'avance, c'est au petit bonheur la chance). Heureusement que la dame est fort compétente et agréable gentille. Nous n'avons pas eu à poireauter dans la sordide gare routière et avons pu profiter du soleil de Avignon et de la place saint Michel pour prendre un caffè con letche et des croissants.
D'autant que nous avions attendus près d'une heure et demie dans la très dégueulasse et passablement flippante (le nombre de pickpocket dans le coin est incroyable!) gare routière de Barcelone, Estaciò Sants.

Le trajet du retour n'a pas été très agréable aussi parce que le bus, parti de l'extrême sud de l'espagne était plein à craquer. Certaines personnes sans aucune gêne s'était étalé sur deux fauteuils, dormant ou faisant mine de et ne nous laissant guère le choix que de nous éparpiller. Impossible de dormir également à cause de l'un d'eux qui ronflait suffisamment pour réveiller les plus fatigués et insensibles au bruit d'entre nous (dont moi).

Enfin parce que je contrôle de police à la douane à 4h et quelques du matin, c'est pas franchement le top pour enfin s'endormir. Enfin, ceci étant, nous sommes arrivés à Marseille après près de 12h de bus. On a sauté dans le bus qui fait le trajet vers St Maximin et Brignoles. Le conducteur super sympathique, ce qui nous a changé de ceux de nos bus précédents.
Ah oui, retour depuis Barcelone Avignon avec un bus en provenance de Porto, à destination de Nice qui n'avait pas du tout prévu l'arrêt à Marseille. Résultat, quand on est arrivé sur Marseille, une foule l'attendait et je crois qu'on peut dire qu'on a un peu foutu le bordel hihi.

Enfin, nous sommes arrivés sur Aubagne après 13h de trajet, épuisés mais tout de même ravis de ce petit séjour dans une ville sympathique en vacances mais où je ne suis pas sûre que j'aimerai vivre à long terme...

PS: je ne lis ni ne parle le Catalan et pourtant, je me débrouille pas mal une fois lachée dans la rue seule (nous nous sommes séparés un petit moment les garçons et moi parce qu'ils voulaient se rendre chez un luthier et moi dans une librairie). Ceci étant, la jeune fille qui m'a conseillé dans la librairie avait raison: le catalan et le français, à l'écrit du moins, se ressemblent suffisamment pour comprendre par le contexte.

13.9.06

Il y a des jours avec et des jours sans, mais alors sans!

Notre journée n'avait pourtant pas si mal commencée...
Levés à l'aube pour nous rendre à l'aéroport de Marignane payer le billet de JF, on a dépensé 17.00 aller et 17.00 retour pour finalement rien du tout!
On arrive pour récupérer nos billets de bus à Eurolines. Le bureau de Gambetta est en panne, on doit donc se rendre à celui de la gare routière. On profite du temps pour aller promener et quand on décide de remonter vers 13h, on arrive sur la scène d'un accident vasculaire. Un homme a eu un malaise dans les locaux des billeteries. Il partait en vacances... Il est mort...
On finit par récupérer nos billets et on rentre à la maison. Et là, sur le forum en quasi direct on apprend pour la fusillade du lycée Dawson à Montréal!
La journée de merde, bienvenue.
Actuellement (21.08), on parle de 6 blessés, dont 2 ou 3 graves (nuque et poitrine), c'est la panique, ils ne savent pas s'il y avait un ou plusieurs tireurs. Un est neutralisé actuellement par la police d'intervention (SWAT) de Montréal. L'Assemblée nationale a suspendu ses travaux, le premier ministre doit parler à la nation dans quelques minutes.
Cet épisode rappelle les deux seuls autres épisodes du genre au Québec, mais ô combien traumatisant de Polytechnique (6 décembre 1989, 14 étudiantes tuées par Marc Lépine) et de Concordia (24 août 1992, Valery Fabrikant avait abattu deux personnes et blessé 3 autres avec une arme cachée dans son attaché case)...
On pense fort aux parents inquiets. Suite et fin prochainement.

10.9.06

Les préparatifs...

Hier avec ma mère nous sommes allées faire le tour des magasins d'outillages pour trouver des cantines en métal. Finalement, Conforama la Valentine (Marseille) en propose en 90L pour 59.95 euros.
On se dit ok, on verra quand Bagages du Monde nous aurons envoyé le devis si on part pour une ou deux malles. On leur a demandé pour un poids enlevé à domicile de max 100kg.
Finalement, en nous rendant à Auchan Aubagne pour faire quelques achats alimentaires, on tombe sur les mêmes cantines pour 39.95 euros. On sait donc où on les prendra en priorité ;).

Côté appartement, ça n'avance pas. Nous devions aller à la commu mais finalement on nous a fait faux bond. On repart donc de zéro. Heureusement Alexandre, l'ami de JF cherche aussi. On va donc prendre en colocation avec lui. Un 6½ sans doute, entre 1200 et 1300$ serait parfait. Alex s'occupait les derniers jours des visites sur Montréal. Il cherche du côté des métros et pistes cyclables puisque aucun de nous n'avons de voiture. On laisse en suspend ensuit puisque du 11 au 23 l'ami est en France avec nous, mais on espère avoir d'ici notre arrivée. Enfin disons que j'espère parce que je me vois mal allée bosser à Morin Heights depuis la rive sud de Montréal. À moins de me lever à 3h du mat et de prendre le premier train en espérant qu'il soit vers 5h, Otterburn Park-Morin Heights me semble mission impossible... C'est le seul hic parce que en dehors de ça, vivre avec Chantal et Nelson ne devrait pas être l'épreuve la plus traumatisante de ma jeune vie, au contraire lol!

Côté rebondissment encore, voila-ti pas que j'apprends que dans ce fameux vol vers Montréal, je serai en compagnie d'une G.M du forum immigrer.com? Eh oui, Mag, gentille modératrice de son état, passe apparemment quelques jours sur Sanary et repart même jour même heure même compagnie pour Montréal que nous. Cool quand même. Nous avons déja prévu si possible de nous voir avant le départ, pour passer mon stress en piailleries (elle est déja installée!) ... Évidemment, une chronique se profile : Quand une modératrice et une chroniqueuse se rencontrent, de quoi parlent-elles?

Bref, ceci est pour les dernières avancées. Des pensées à ti Boon qui va partir ou est parti avec sa chérie quelques part en Chine. Du côté de Hong Kong me semble...
Pensées aussi pour Christelle dans la région de la bière alsacienne qui travaille fort mais a pris le temps de m'envoyer son soutien à un moment où j'en avais particulièrement besoin :D
M'en vais rechercher dans un coin de mon esprit tordu un sujet de chronique pour mercredi. Nan parce que la rentrée c'est bien mais c'est jamais évident de reprendre les habitudes de travail lol!

8.9.06

Calendrier des chroniques 2006-2007

Salut les petits namis,

c'est la rentrée, le temps des cartables, des cahiers et des crayons pour les plus jeunes. Et pour moi le temps de mes chroniques et oui, je rempile.
Bon voyons un peu ce que nous réserve cette prochaine année, si je ne suis pas achevée auparavant par un emploi du temps qui me fait tenir plus du courant d'air que du ministre...

Automne 2006
13 septembre
4 octobre
25 octobre
15 novembre
6 décembre

Hiver 2006-2007
27 décembre
17 janvier
7 février
28 février

Printemps 2007
21 mars
11 avril
2 mai
23 mai
13 juin

Été 2007
4 juillet.
Ensuite repos pour tous!

Ça c'est fait.
Par ailleurs, quoi de neuf depuis le temps? JF et moi partons deux jours sur Barcelone avec Alexandre entre le 17 et le 20 septembre prochain. Je dois évidemment potentiellement soutenir mon master 1 avant le 30 septembre mais il est clair que si ça se fait pas tant pis. J'attends le retour de mon directeur de recherche sur la pertinance de le soutenir ou pas. Si c'est non tant pis, je sais que je me suis fais plaisir la plupart du temps et que si je tiens un jour à avoir vraiment une maitrise je la passerai au Québec!
D'ici là, je vais voir à la mettre en ligne pour ceux qui voulaient la lire...
Toujours pas organisé le convoyage de mes affaires. Bon visiblement ce sera du frêt aérien, le maritime nous ayant lâcher au dernier moment.
À part de ça, Anne-Lise nous a fait une belle paire de grumeaux. Ils grossissent tout doucement en essayant de la bouffer de l'intérieur les salopiots!
J'ai bien hâte également de revenir au Québec, j'arriverais avec l'automne, comme dirait les Cowboys Fringants:
Anyway chu content que tu r'viennes
T'arrives en même temps qu'l'automne
Tsé qu'ça m'a fait ben d'la peine
De t'voir partir ma mignonne...
Parait que cet hiver va être rude, normal, il se rattrape de l'hiver dernier qui avait été doux... Pas sûre que j'aurai le temps de m'acclimater cette fois-ci mais je vais faire avec de toute façon, pas le choix.

Dans les projets également de cette rentrée:
- reprendre des cours d'anglais écrits, histoire de pouvoir me prétendre un peu plus bilingue qu'aujourd'hui.
- retourner bosser dans les Laurentides... Doit être beau le coin en cette période en plus! Après les bibittes au printemps 2005, je testerai donc l'automne 2006...
Enfin voilou voili...

12.8.06

Une nouvelle idole!

En me promenant le long des blogs à la recherche de nouvelles idées d'objets à ajouter à mon blog, j'ai découvert un site sympatique Meez.
Voici ce que ça donne de moi dans la neige:



De moi en soirée:


De moi au boulot:


Bon ok, je ne suis pas aussi fine, mes cheveux ne sont pas aussi beaux (mais ils frisent bien en ce moment hihi), mais quitte à me représenter virtuellement, je pouvais bien tricher un ti peu non?
En tout cas, amusez-vous bien sur meez et n'hésitez pas à me faire parvenir vos portraits ;)

11.8.06

Le forum s'acharne sur moi !

Tout à commencer il y a quelques semaines (mois?) quand j'ai dit que je faisais un mémoire de maîtrise sur l'identité culturelle québécoise sur mon forum préféré. C'est vrai que pendant que certains répétés qu'ils attendaient leur visa, moi je chouinais sur mon mémoire.
Bref, ceci pour mettre dans le contexte la série d'échange que vous pourrez lire en cliquant sur le titre ci-dessus...
Et ce soir, en guise de pied de nez illustratif, et fort représentatif d'ailleurs, voici ce qu'une des forumistes a posté: (je suis censée être cette belle rousse :p et m'adressais à l'un de nos modérateurs)


Alors soit elle est déja venue chez moi, soit y a un espion dans mes placards! lol

La Marseillaise rielliste

Il y a quelques semaines, je retranscrivais ici mes découvertes sur la Marseillaise (cliquez sur le titre pour retourner à cet épisode) sans me douter d'en faire une autre plus grande encore.
En écrivant le dernier chapitre de l'histoire du Québec et du Canada dans mon mémoire, je suis revenue sur l'épisode de Louis Riel.

En 1885, les Métis du Canada, ce groupe issus des unions entre les coureurs des bois, ces "aventuriers" québécois, et des filles autochtones, se soulèvent de nouveau. Sédentarisés par la force des choses, ils réclament des titres de propriété au gouvernement et craignent de perdre tout ou partie de leurs terres au profit de la Canadian Pacific Railway. Ils font appel à Louis Riel, alors au Montana (USA). Riel est convaincu que le gouvernement ne s'intéresse guère aux Métis et estime que seule la résistance armée permettra d'obtenir un sursaut d'intérêt. La bataille s'engage alors entre les chefs Big Bear et Poundmaker contre les troupes anglaises de Crozier au lac aux Canards. Les anglais essuient un premier forfait, remporte le suivant, sont acculés au troisième mais finissent par prendre définitivement le dessus et Riel est fait prisonnier le 15 mais 1885.

Il est conduit à Régina pour son procès devant le magistrat Richardson. C'est une réelle guerre idéologique et politique qui s'engage autour de ce procès. Les orangistes d'Ontario veulent sa mort tandis que les canadiens français souhaitent son acquittement. Les avocats de la courone, l'accusation, sont des conservateurs (la majorité du gouvernement d'alors) tandis que deux des trois avocats de la défense sont des libéraux, la principale opposition. Quel que soit le verdict, il influencera les élections suivantes.
Le procès se déroule du 20 juillet au 1er août 1885 au terme duquel Riel est reconnu coupable de haute trahison, mais le jury recommande la clémence envers lui. Le juge le condamne pourtant à mort, Louis Riel va en appel mais perd son appel. Le gouverneur MacDonald refuse son pardon et Riel est pendu le 16 novembre 1885. Le 22 novembre suivant, 40 à 50 000 personnes se réunissent au Champs de Mars, à Montréal, pour manifester son soutien au chef des Métis assassiné et s'attaque au gouvernement fédéral. On entame alors une Marseillaise que l'on conservera dans l'histoire comme étant la Marseillaise rielliste dont voici le texte (issu du livre Canada-Québec, 1534-2000 de Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois, p. 362, reproduction d'un texte de l'Institut d'histoire de l'Amérique française, de la collection Lionel Groulx):

Enfants de la nouvelle France,
Douter de nous est plus permis!
Au gibet Riel se balance,
Victime de nos ennemis (bis).
Amis, pour nous, ah quel outrage!
Quels transports il doit exciter!
Celui qu'on vient d'exécuter
Nous anime de son courage.

Refrain: Courage! Canadiens! Tenons bien haut nos coeurs;
Un jour viendra (bis) Nous serons les vainqueurs.

Que veulent ces esclavagistes?
Que veut ce ministre étrangleur?
Pour qui ces menées orangistes,
Pour qui ces cris, cette fureur ? (bis)
Pour nous, amis, pour nous, mes frères,
Ils voudraient nous voir au cercueil,
Ces tyrans que leur fol orgueil
Aveugle et rend sourds aux prières.
Refrain.

Honte à vous, ministres infâmes,
Qui trahissez, oh! lâcheté!
¬Vous avez donc vendu vos âmes!
Judas! Que vous onti-ils payé? (bis)
Dans la campagne et dans la ville
Un jour le peuple vous dira:
Au bagne, envoyez-moi tout ça!
La corde n'est pas assez vile!
Refrain.
Ainsi, on retrouve également la Marseillaise modifiée dans l'histoire du Québec! Intéressant...
Ci dessous, un portrait de Louis Riel quelques années avant sa mort.



(© Domaine public Source : Bibliothèque et Archives Canada/C-052177)

21.7.06

Blagues franco-québécoises...

L'envie de détendre mes neurones, et les vôtres, me poussent à partager avec vous ces deux blagues, fortement connues, mais dont on ne se lasse pas.
Âmes susceptibles (de maudits français ou maudits québécois s'abstenir évidemment!):

1. Journal de bord de deux français en vacances au Québec:
1er Août:
Nous venons d'emménager dans notre nouvelle maison au Québec. C'est très beau ici. Tout est immense, si sauvage, la campagne est belle, j'ai bien hâte de la voir recouverte de neige et de voir le fleuve pris dans la glace.

1er octobre :
Le Québec est le plus bel endroit du monde. Les feuilles des arbres ont pris toutes les teintes possibles de rouge et d'orange. Nous sommes allés nous promener en montagne et nous avons vu des chevreuils. Quelles gracieuses créatures ! Ce sont certainement les plus beaux animaux de la création. Cet endroit est vraiment le paradis sur terre ! J'adore.

1er novembre :
La saison de la chasse au chevreuil est commencée. Je ne peux pas croire qu'on puisse tuer un si bel animal. J'espère qu'il neigera bientôt. J'aime vraiment le Québec (sauf en ce qui concerne ses lois sur la chasse, bien sûr, mais il est vrai que nature et sauvagerie vont un peu de pair...)

1er décembre :
Il a neigé cette nuit. Nous nous sommes éveillés ce matin pour découvrir que tout était devenu blanc. Une vraie carte postale ! Nous sommes tous sortis et avons fait un combat de balles de neige. C'était vraiment le pied ! Quel bel endroit ! L'air est pur, tout est propre et blanc. C'est magnifique !

10 décembre :
Encore de la neige hier soir; c'est merveilleux ! Le mec de la charrue nous a encore fait sa petite blague. Il nous pousse de la neige dans l'allée d u garage, histoire de nous taquiner certainement (les Québécois appellent "charrue" le camion de déblayement qui pousse la neige hors des chemins. Une autre de leurs expressions cocasses si typiques...). Les Québécois sont sympas... De bons vivants qui aiment s'amuser malgré la neige et le froid, quoi !

15 décembre :
Encore de la neige hier soir. J'ai été un peu embêté hier parce que je n'ai pas pu sortir la voiture pour aller travailler. La neige c'est très beau, mais j'avoue que je suis un peu épuisé de pelleter. "Crisse de charrue", comme disent si typiquement les québécois ! "Crisse" est un juron utilisé par les habitants de ce pays à la tradition catholique très imprégnée. Les habitants semblent l'utiliser assez fréquemment , à cause de l'hiver peut-être... À éviter quand même, car il s'agit d'une __expression vulgaire, me disent même les gens d'ici. Je crois que leur manque de vocabulaire amène les québécois à utiliser ce juron plutôt que des expressions plus recherchées.

21 décembre :
Il est encore tombé de la marde blanche hier soir. Tu ne le croiras pas, mais j'ai des ampoules plein les mains à force de pelleter. Je crois que le gars de la charrue se cache dans un coin de la rue et attend que je finisse de pelleter pour remplir la cour à nouveau. J'ai d'abord cru qu'il nous faisait ça parce que nous étions nouveaux au pays, mais je crois maintenant que c'est parce que c'est fondamentalement un calice de chien sale. ( "calice de chien sale " est une _exp ression parfois employée par les gens d'ici pour désigner ceux avec qui ils ont des conflits ou qu'ils n'aiment carrément pas.)

25 décembre :
Joyeux Noël ! "Hostie de crisse de temps des fêtes à marde !" comme ils disent parfois ici. Il est encore tombé de la tabarnac de neige (tabarnac est un autre juron catholique qui vient du mot tabernacle). Un Noël blanc, C'est bien beau, mais ça n'empêche pas que si jamais je met la main sur le câlisse de chien sale qui chauffe la charrue, j'm'en va y faire faire un hostie de boutte sur les coudes. (Autre __expression typique, mais j'imagine que tu commences à t'en foutre des expressions typiques....) Je ne comprends pas pourquoi ils n'épandent pas plus de sel (ils disent calcium ces cons...) sur les r outes pour faire fondre la glace.

27 décembre :
C'est pas croyable mais il est encore tombé de la crisse de marde blanche hier à soir ! Et ce matin, on se les gèle en ciboire. Ça fait trois jours qu'on est pas sortis de la maison, sauf pour pelleter cteu tabarnak d'entrée à chaque fois que le câlisse de chien sale passe avec son hostie de charrue ! On peut pas aller nulle part. Le char ( ils disent char au lieu de voiture parce que ils ont tous la bouche gelée) était pris dans une véritable montagne de neige. Quand j'ai eu enfin fini de tout gratter, le crisse de bazou voulait plus partir à cause du frette.

2 janvier :
Y faisait -27° à matin, câlisse ! Ça se peut-tu ? ! Avec le facteur vent à marde, ça faisait -44°; incroyable ! Tu vas pas pisser dehors avec un temps pareil, ça c'est certain ! Sauf que nous, il faut qu'on aille pomper l'eau à bras dans le hangar à côté... Si on avait su, on aurait acheté une maison avec pompe électrique et puits intégrés, comme eux ! Ce midi, la femme de la météo a annoncé qu'il ferait un peu plus chaud mais qu'il allait tomber 10 pouces de plus de neige à soir... Dix pouces esti ! ça fait dans les 25 centimètres...

10 janvier :
Dans le trognon la connasse ! On en a eu pour 24 pouces de c'te câlisse de marde-là ! 24 pouces crisse de câlisse de tabarnac ! Soixante centimètres ! ça a pas d'allure ! Ça sera pas fondu avant l'mois d'août, ce calvaire ! Pis tu le croiras pas, mais c'te maudite charrue est restée prise dans le banc de neige en face, pis l'écoeurant qui la conduit est venu cogner chez nous pour demander s'il pouvait emprunter ma pelle ! Après lui avoir dit que j'avais passé à travers six pelles pour pelleter toute la marde qu'il m'avait poussé dans l'entrée, j'y ai cassé la septième sur sa crisse de tête de fif !

30 janvier :
On a fini par sortir de la maison aujourd'hui. On a enfin pu se rendre à la pourvoirie pour acheter de quoi manger, mais en revenant un câlisse de chevreuil s'est crissé devant le char. . J'ai pour 3000$ de dommages ! L'Esti de niaisieux d'animal de marde m'a pas vu arriver. Comment ça se fait que ces crisses de chasseurs les ont pas toutt tirés au mois de novembre, ces pourritures-là ? J'ai jamais pensé qu'un animal puisse être si stupide !

1er mai J'ai emmené le char au garage. Y'est plein d'hosties de trous ! Plein, d'un boutte à l'autre, calvaire ! Y a pas six pouces carrés qu'y a pas de rouille, câlisse, à cause de l'hostie de calcium qu'ils mettent partout dans les chemins, c'te gang de tabarnac d'épais-là ! Ça peut ben leur coûter cher de vivre icitte, hostie de câlisse ! Ils y passent un char par année, c'est sur, à marcher de même, gang de niaiseux !

30 mai :
Ma blonde pis moé, on a décidé de crisser notre camp en France, pis d'autres décâlissent en Floride. On est tannés. La neige a même pas fini de fondre dans le bois que les hosties de maringouins pis les tabarnak de mouches noires commencent à sortir. On peut même pas prendre une bière dehors sans en avoir plein la face, calice, moi qui voulais profiter de mon beau lac ! J'en ai plein le cul du Québec ! J'peux pas comprendre qu'y aille du monde assez innocent pour rester dans un maudit crisse de trou pareil !


2. Journal de bord d'une famille québécoise en vacances à Paris:

Le 29 juillet :
Nous venons d’arriver à Paris ma femme et moi pour des vacances d’un mois dans la ville lumière. C’est très beau ici. Tout respire la culture et l’histoire. Il y a de l’animation partout et j’ai bien hâte de voir des accordéonistes ou des orgues de barbarie ainsi que les Parisiens dans leur quotidien

Le 30 juillet :
Paris est la plus belle ville du monde. Les monuments sont majestueux et les musées nous dévoilent des richesses à couper le souffle. Nous sommes allés nous promener dans le métro et nous avons vu des sans abris (ils appellent ça des SDF) déambuler d’un wagon à l’autre en récitant un poême ou une chanson en échange d’un peu d’argent. C’est sympathique et c’est avec plaisir que je leur ai glissé un ou deux Euros. Le temps est beau et chaud et c’est le pied (expression française qui veut dire qu’on est bien et que tout est parfait). . Paris respire la joie et j’y vivrais à l’année. J’adore!

Le 31 juillet:
Les vacances du mois d’août commencent bientôt pour les parisiens qui quitteront la ville en grand nombre. Je ne peux pas croire qu’on puisse quitter une si belle ville pour aller s’étendre sur une plage. On a tout ici : des restos, des musées, des monuments, des statues, etc. J’aime vraiment Paris (sauf en ce qui concerne la climatisation qui est absente presque partout. Mais il est vrai que culture et chaleur vont un peu de paire).

Le 1er août:
Il a fait un temps magnifique aujourd’hui, malgré la chaleur qui ne descend pas. Du balcon de notre hôtel nous apercevons la tour Eiffel et nous en avons des frissons. Nous avons déambulé toute la journée dans des quartiers sympathiques et nous nous sommes arrêtés à quelques terrasses pour boire un verre. On a super bien mangé dans les restos. Quelle belle ville civilisée. Ici ils savent vivre. C’est magnifique

Le 2 août :
Encore une belle journée très chaude et humide. C’est merveilleux. Au Trocaderro on se croirait en Afrique avec tous ces gens qui nous vendent de très beaux produits de leur pays. Les parisiens sont bien gentils d’accueillir ces gens qui nous font partager leur culture. Les parisiens sont sympas. De bons vivants qui klaxonnent et gueulent leur joie pour nous saluer sur la rue, malgré le rythme trépidant de la ville.

Le 2 août :
Encore très chaud aujourd’hui. J’ai été un peu embêté hier parce qu’il y avait une grève des employés de la RATP. Marcher dans Paris c’est très beau, mais j’avoue que je suis un peu épuisé de marcher par cette chaleur. Putain de canicule comme disent si typiquement les parisiens. Putain est un genre de sacre français de partout au pays et ayant une tradition libertine très impregnée. Les parisiens semblent l’utiliser assez souvent à cause du quartier Pigale peut-être… À éviter quand même car il s’agit d’une expression vulgaire me disent les gens d’ici. Je crois que le rythme de la ville amène les Parisiens à utiliser ce sacre plutôt que des expression plus longue à prononcer

Le 3 août :
Il fait encore un criss de temps chaud aujourd’hui. Tu ne me croiras pas mais j’ai des ampoules aux pieds à force de marcher dans Paris pis sans air climatisé pour se rafraichir dans les musées. J’ai d’abord cru qu’il n’y avait pas de climatisation par souci d’économie d’électricité mais je crois que c’est parce que les français sont des putains de conards. Conard est une expression parfois employée par les gens de Paris pour désigner les gens avec qui ils ont des conflits ou qu'ils n'aiment carrément pas.

Le 4 août :
Putain de bordel de canicule, comme ils disent parfois ici Il fait encore une chaleur de merde aujourd’hui. Merde est un autre sacre typiquement parisien qui vient de la propension qu’ont ces derniers à ne pas se laver souvent. Du temps ensoleillé et chaud c’est bien beau, mais n’empêche que si jamais je pogne le putain de merdeux qui a décidé qu’il y aurait une grève de la RATP, je vais aller niquer sa mère! Autre expression française typique, mais je commence à m’en contrecrisser des ostis d’expression de françâs!!! Je ne comprends pas pourquoi ils ne mettent pas plus d’air climatisé (ils disent " clim ", ces niaiseux d’français !) dans les bâtiments pour qu’on ait moins chaud!

Le 5 août :
Ça pas d’allure, mais il fait un putain de 40 degrés aujourd’hui!!!! Et ce soir, on crève à se traîner par terre! Ça fait 3 jours qu’on a pas visité, sauf pour aller bouffer au McDo à côté de l’hôtel où les employés ont des tronches d’enfoirés et nous font chier quand ils font semblant de ne pas comprendre quand on leur demande un Coke ou un trio au lieu d’un Coca ou d’un Maxi-best-of. On ne peut aller nulle part pour avoir la paix! Ma meuf (ils disent meuf au lieu de femme parce qu’ils ont tous la bouche en cul de poule) se faisait harceler sans arrêt par des merdeux de parisiens. Quand nous avons finalement réussi à arriver au cinoche, voilà que nous cramions parce qu’il n’y avait pas de clim dans la salle. Il faisait 40 degrés ce matin, putain! C’est pas possible. Tu ne vas pas faire pisser ton caniche par une telle canicule je te jure! Ce midi, la pitoune de la météo a annoncé que la canicule était terminé et que demain nous allions avoir une température acceptable, autour de 24 degrés.

Le 6 août :
L’épaisse de la météo se l’est mise complètement dans le peteux, l’innocente! Il a fait encore un putain de 40 degrés. 40 degrés et pour encore une semaine, bordel de merde! 104 farheineit!!! Non, mais tu te rends compte? On n’aura pas le temps de souffler avant la fin des vacances putain! Pis tu le croiras pas, au Macdo à la table d’à côté, y avait un employé de la RATP qui disait à un copain qu’il allait partir pour le week-end en Normandie au frais à bord de sa voiture avec clim! Après lui avoir dit que j'avais passé au travers de 100 ampoules aux pieds en raison de leur conne de grève, je lui ai lancé un coup de pied dans les burnes à cette tronche de merdeux.

Le 7 août :
La grève de la RATP est finalement terminé et on a pu aller au Musée du Louvres, mais en y allant, un conard de SDF s’est mis à chanter dans notre métro et est venu me voir pour de l’argent. C’est à ce moment que je lui ai balancé une beigne en pleine tronche!!!! J’ai pour 2000 Euros d’amendes en plus d’une mise en garde à vue. Ducon, il voyait bien que j’en avais rien à cirer de sa putain de chanson mais il a continué de chanter et m’a demander du pognon comme un demeuré. Comment se fait-il que ces putains SDF ne sont-ils pas partis à la mer au début du mois!

Le 8 août:
Nous avons été faire du shopping aux Galeries Lafayette. Ça schlingue épouvantablement ici! Partout dans le magasin! Y a pas un mètre carré où ça ne pue pas la transpiration en raison des putains de français qui ne se lavent pas et qui camouflent leur senteur avec du parfum qu’ils s’aspergent tout le temps et des françaises qui ne se rasent pas les aisselles, sans compter leur fromage qui pue. Ils peuvent bien dépenser des fortunes en parfums et se plaindre que les politiques de droite leur coûtent cher! Ils dépensent leurs 35 heures dans le parfum à sentir comme ça, ces espèces de cons!

Le 25 août :
Ma femme et moi on retourne au Québec aujourd’hui et jamais plus nous ne reviendrons à Paris. La canicule n’est même pas encore finie ici que ces conards de parisiens commencent à revenir de vacance (ces français là, tu peux pas le croire, sont encore plus chiants que les autres français). On ne peut même pas prendre tranquillement une bière au bistrot sans qu’un ou deux nous fasse chier. J’en ai mon câlice de voyage de la France! Je ne peux pas comprendre qu’il y ait du monde assez foldingue pour habiter dans un putain de pays attardé comme ça!


Ah, m'en lasse pas hi hi.

Bon autre trouvaille qui me donne des idées: le dictionnaire québécois. Me donne des idées de rubriques prochaines en remplacement de ma procédure immigratoire, puisqu'elle est quasi terminée (restera bien le passage à l'aéroport je crois et les premiers papiers :p ).

20.7.06

Début d'une autre vie...

Samedi 15 juillet 2006, ma petite Anne-Lise a fini par dire OUI! à son Christophe d'amour.
Une belle journée chaude mais émouvante...
Le début d'une nouvelle vie pour elle, la fin d'une période. Je suis heureuse d'avoir pu y être et maintenant c'est sûr, je peux commencer une nouvelle vie au Québec !

Un petit montage par mes soins en cadeau :


28.6.06

Dernière chronique de la série 1





























Voila, cette fois on parle d'origines de fêtes estivales: la St Jean en France et au Québec.

Deux photos pour illustrer:
La première pour montrer l'histoire des sauts au-dessus du feu.

La deuxième pour montrer un défilé de la Saint Jean à la sauce poutine :p

23.6.06

FIC, concours photo et vacances d'été

Et voila, les vacances estivales s'annoncent sur le forum aussi.
Ma dernière chronique sera publiée mercredi 28 juin. Et ensuite, je préparerais les chroniques de la rentrée sur le thème de l'aménagement linguistique au Canada dans un premier temps. En série, car traiter des 10 provinces et 2 territoires ne se fait pas en une fois pour sûr.

Sur le forum vient par ailleurs d'être lancé un concours photo (sans lot pour le moment ha ha!) sur une idée que j'avais soumise il y a quelques mois : mise en scène tout public du logo au caribou:





On a déja quelques idées avec JF mais j'avoue qu'il y a un ou deux voyageurs à qui j'aimerai envoyé le logo pour le photographier sur la grande muraille par exemple ;)
Merci Mr Boon de prendre contact à l'accueil à ce sujet ! :p

Enfin, de mon côté j'ai enfin réservé mon billet de retour vers la Belle Province au départ de Marseille en direction de Montréal (ouf, Air Transat a bien voulu changé le lieu de départ de JF on sera pas obligé de faire MRS-CDG-YUL - à savoir Marseille-Paris Roissy Charles De Gaulle- Montréal Pierre-Eliott Trudeau- !).
Je vais pouvoir donc consacrer mon énergie à l'identité culturelle québécoise et à la nation qui l'accompagne afin de finir mon mémoire de maîtrise enfin! Je ne serai donc peut-être plus aussi souvent sur mon blog qu'avant mais si il se passe de quoi d'intéressant, je vous ferai signe. D'ici là, "bonne bourre" et "bonne brosse" selon de quelle rive atlantique vous me lisez et prenez tous soins de vous!