29.9.07

Le marché Jean Talon

Le marché Jean Talon à Montréal est une institution autant pour les familles en balade le dimanche que pour les amateurs de fruits, légumes, fleurs, épices et aromates, viandes, poissons et fruits de mer, fromage et autres inventions du genre que la France aurait tôt fait de qualifier de produits du terroir.
On y accède presque par hasard, aux détours des rues de la petite Italie, sans s'y attendre, caché, dissimulé à la vue par les bâtiments d'habitations qui l'entourent.
Remontant en ce matin d'automne la rue Henri-Julien qui borde mon appartement, je profite des rayons d'un soleil généreux pour prendre les photos d'une de ces rues si typiquement montréalaises.
Je savoure d'avance les couleurs de ce marché à l'histoire si particulière puisque là où sont aujourd'hui bâti les halles, on trouvait autrefois un terrain de jeu de crosse irlandais privé, appartenant à la famille Shamrock, dont on retrouve encore la trace grâce à l'une des rues avoisinantes.
Racheté par la ville en 1931, le terrain, qui autrefois attirait jusqu'à 10 000 personnes les jours de match, va d'abord abriter la station de départ des autobus en direction de Laval. La vente de légumes, fruits, fleurs, porc et cochons s'y déroule déja en bordure de la rue Jean Talon.
Le marché, qui se résume alors essentiellement au chalet central dans lequel on retrouve aujourd'hui une célèbre enseigne patentée de boulangerie, est inauguré par le maire Camilien Houde en 1933.
Le quartier déja densément peuplé, et déja de Canadiens italiens qui plus est, reçoit en même temps que ce pôle de transport et d'attraction un poste de police et d'incendie.
La population des paroisses avoisinantes, d'origine Italienne donc, étant habituée plus aux marchés ouverts, à l'instar des marchés européens qui ont bercé mon enfance, la ville n'a pas pensé à se dôté dès le départ de bâtiments.
Elle construisit seulement 3 galeries ouvertes aux vents divisibles en étals. Ce n'est qu'en 1983 que le marché se dote de cloisons amovibles pour l'hiver, rendant les abris saisonniers de fortune que se construisaient les maraîchers caduques.

Le marché actuel est le résultat de divers agrandissements, puisqu'il était au départ situé dans une enclave, dont la seule porte d'entrée était la rue Shamrock. La rue de la place du Marché Nord est percée, ainsi que la rue Henri-Julien et la rue Mozart, dès 1939 et dôtée d'une nouvelle série d'arcades.
Dès 1943 le marché a atteint sa forme et sa superficie actuelle. On dit aujourd'hui encore que ce serait le marché à aire ouverte le plus grand d'Amérique du Nord. Vérité ou galéjade, peu m'importe, c'est un lieu de tous les délices: gustatifs, visuels, odorants, auditifs....
Un lieu de villégiature pour qui sait apprécier les simples plaisirs de se sentir vivant.

Mais qu'y trouve-t-on en cette saison au juste?
Des tas de choses: petits fruits (fraises, framboises, canneberges, bleuets, cerise de terre), des courges, courgettes, choux fleurs, aubergines, navets, pomme de terre, tomates, oignons, des fleurs, des tresses d'ail et de piments, du miel et du sirop d'érable.

24.9.07

24H

Non non, rien à voir avec la déja mythique série dont je n'avoue n'avoir vu que la première saison et quelques épisodes de la 3ème? 4ème? bref de la je ne sais combien-tième édition... Quoique...
Je n'ai aucun président à sauver, aucune centrale nucléaire à empêcher d'exploser... mais j'ai des journées de 24h moi aussi... Comment ça le lien est un tantinet tractopilé?

Une journée avec moi c'est quoi?

7h00: Entre les miaouuuuu plaintifs du chat affamé et les biiiiiiiiiiip stridents du réveil jamais compatissant, j'émerge doucement. Je me traîne dans le lit à côté de mon amoureux, envahie par la soudaine chaleur poilue du chat qui tentera par tous les moyens de se faire nourrir plus rapidement.

7h10: Seconde salve de détonations du réveil et, étouffé dans l'oreiller, un Groumph de JF qui détessssssste ma manie de ne JAMAIS me lever à la première sonnerie. Eh quoi, si j'ai la fonction snooze, je peux bien le laisser snoozer mon réveil non (euh quelqu'un saurait comment on peut traduire "snooze" d'ailleurs?).

7h15: Passage salle de bain, ronrons et frottements du chat qui continue ses manoeuvres diaboliques

7h20: ou quelque part dans ces bouts-là, j'allume la cafetière et nourrit le chat (enfin! qu'il se dit l'animal!) pendant que le voyant passe au vert, signalant que l'amer et salvateur breuvage va pouvoir être servi. Mélange le café, le lait ou la crême et le sucre et vais regarder mes mails.

7h30: Grignotes une ou deux ou trois tartines, un fruit ou des céréales. Parfois un second café.

7h45: Quittes le domicile, à pied ou en vélo, direction le boulot!

8h00: et parfois des poussières, j'arrive au boulot. 7 minutes en vélo après mon départ ou 15 quand c'est à pied, quoiqu'il en soit, je n'arrives que rarement en retard même quand je pars plus tard! Le top d'habiter pas loin de son boulot!

8h05: Ouvres tous les tiroirs au bureau, allumes les lumières, ramasses les fax qui arrivent parfois le soir, regarde les mails, prends les messages de téléphone.

Entre 12h00 et 12h30: Après une matinée à répondre au téléphone, compiler des évaluations, réserver des salles, commander des repas, courrir après des CV ou des documents, transférer des appels et des courriels, je prend ma pause déjeuner. Au boulot parfois, à la maison avec JF souvent voire au marché Jean Talon ou dans le coin.


Une heure plus tard...
Retour au boulot. Parfois nous avons de longues discussions philosophiques ou débattons de sujets d'actualité. Il arrive qu'on bricole également ici ou là, car dans une petite structure, on fait tout, y compris du bricolage sommaire.

16h30: Fin de la journée. Refermes à clé tous les tiroirs, et quittes pour la maison.
Parfois je fais un détour par une boutique de St Laurent ou de St Hubert. Le mercredi je descends sur De Lorimier garder de temps en temps encore. Le jeudi c'est direction McGill pour des cours d'anglais. Le vendredi je vais souvent tricoter.
Sinon c'est atelier faire-part, tricot, boutonnières, sels de bains souvent en ce moment. Et consultation frénétique de sites pour des idées, des conseils, des avis, des recherches sur le thème du mariage aussi.
Parfois cuisine quand on se laisse tenter par quelque chose de spécial, sinon on mange sur le pouce. En ce moment on se matte souvent un manga en DVD, ou des amis passent faire un petit coucou.
Sinon c'est devoir d'anglais, retouche d'images, jeux...

22h-23h: après une douche, c'est direction sommeil. Il m'arrive de feuilleter une BD, lire un essai de Umberto Ecco dans l'excellent "Comment voyager avec un saumon" que je lis et relis inlassablement encore (le temps de trouver un nouvel ouvrage à maltraiter sans doute).

Le lendemain, 7h00, rebelote.

Les fins de semaines varient et ne se ressemblent heureusement pas. Les matinées se lèvent tardivement (après un passage obligé à la gamelle féline vers 7h30, le fauve ne me câline ensuite que vers 9h30-10h00, quand il est décemment temps de se lever), je discute avec ma môman, parfois d'autres amis sur MSN. Parfois nous sortons de Montréal, souvent nous essuyerons notre flemme sur les fauteuils du salon avant de nous traîner vers une quelconque soirée chez l'un ou l'autre. Souvent en ce moment JF travaille et moi je me repose, je lis la presse, je me tiens au courant des choses du monde, je vais promener dans le quartier.
La vie se déroule paisible, lentement, tranquillement, sûrement...

À quelques jours de ma première année de RP, doit-on conclure que ma vie est routinière? Peut-être routinière, à tout le moins elle est stable et ancrée dans ma réalité d'ici et de maintenant et je ne m'en plains pas vraiment.