19.6.06

Hymne national et reprises musicales diverses

Il y a quelques semaines, je vous conviais à l'écoute des différentes versions de l'hymne national canadien.
Or, depuis que la Coupe du Monde de football a commencé, JF entend à loisir le nôtre d'hymne. Lui en expliquant l'histoire de son auteur Rouget de l'Isle né à Lons le Saulnier (coucou famille d'Anne-Lise ;) ), j'ai fait une recherche rapide pour trouver le texte intégral de ce chant des Armées du Rhin (titre initial).
Et je suis tombée sur un site qui en proposait deux versions jazz assez sympatiques: http://hymne-national.ifrance.com/ cliquez ensuite sur la musique et écoutez la version jazz de Claude Bolling et celle de Django Reinhardt (qui a ému JF en tant que fan de Django et guitariste à ses heures).

J'ai aussi pu trouvé le texte intégral fort peu connu il faut le dire (déja que de moins en moins de français en connaissent le premier couplet, alors dans son intégralité!):

Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé ! (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos compagnes !

Refrain
Aux armes, citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons ! marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !

Que veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !

Quoi ! ces cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient !
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !

Tremblez, tyrans et vous perfides,
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !

Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Epargnez ces tristes victimes,
A regret s'armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !

Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents !
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !

Rouget de Lisle

Le couplet qui suit est nommé «couplet des enfants», dont l'auteur semble toujours inconnu, et a été ajouté en 1792:

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus;
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus. (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre !


Mais ce que je ne connaissais pas du tout, c'est la version des suffragettes (les militantes pour le droit de vote des femmes) ou Marseillaise des cotillons:

Tremblez tyrans portant culottes,
Femmes notre jour est venu !
Point de pitié, mettons en botte
Tous les torts du sexe barbu (bis)
Voilà longtemps que ça dure
Notre patience est à bout
Debout, Vésuviennes debout !
Et lavons notre vieille injure.

Refrain:
Liberté sur nos fronts,
Verse tes chauds rayons,
Tremblez, tremblez maris jaloux,
Respect au cotillon

L'homme, ce despote sauvage
Eut soin de proclamer ses droits,
Créons des droits à notre usage,
A nos usages, ayons des lois(bis)
Si l'homme en l'an 93
Eut soin de ne penser qu'à lui,
Travaillons pour nous aujourd'hui
Faisons nous une Marseillaise !

(chant féministe composé au lendemain des Journées de février 1848 à Paris)

Et ce qu'on connaît encore moins:
La version anglaise:

Arise you children of our Motherland !
Oh now is here our glorious day !
Over us the bloodstained banner,
Of tyranny holds sway ! (repeat)
Oh do you hear there in our fields
The roar of those fierce fighting men?
Who came right here into our midst
To slaughter sons, wifes and kin

To arms, oh citizens !

Form up in serried ranks !
March on, march on !
And drench our fields
With their tainted blood !

What do they want this horde of slaves,
Of traitors and conspiratorial kings ?
For whom these vile chains,
These long-prepared irons? (repeat)
Frenchmen, for us, ah! What outrage !
What methods must be taken ;
It is we they dare plan
To return to the old slavery !

What! These foreign cohorts
They would make laws in our courts !
What! These mercenary phalanxes
Would cut down our warrior sons ! (repeat)
Good Lord! By chained hands !
Our brow would yield under the yoke !
The vile despots would have themselves be
The masters of destiny !

Tremble, tyrants and traitors,
The shame of all good men !
Tremble! Your parricidal schemes
Will receive their just reward. (repeat)
Against you we are all soldiers.
If they fall, our young heros,
France will bear new ones
Ready to join the fight against you.

Frenchmen, as magnanimous warriors
Bear or hold back your wounds !
Spare these sad victims,
That they regret taking up arms against us ! (repeat)
But not these bloody despots !
These accomplices of Bouillé !
All these tigers who pitilessly
Ripped out their mothers' wombs !

Supreme devotion to our Motherland,
Guides and sustains avenging hands
Liberty, oh dearest Liberty,
Come fight with your shieldings bands. (repeat)
Beneath our banner come, oh Victory,
Run at your soul-stirring cry.
Oh come, come see your foes now die,
Witness your pride and our glory.

children verse:

Into the fight we to shall enter,
When our fathers are dead and gone
We shall find their bones laid down to rest
With the fame of their glories won ; (repeat)
Oh, to survive them care we not
Glad are we to share their grave
Great honor is to be our lot
To follow or to venge our brave.

La version allemande:

Auf, Kinder des Vaterlands!
Der Tag des Ruhms ist da.
Gegen uns wurde der Tyrannei
blutiges Banner erhoben. (zweimal)
Hört Ihr im Land
Das Brüllen der grausamen Krieger?
Sie rücken uns auf den Leib,
Eure Söhne, Eure Frauen zu köpfen!

Zu den Waffen, Bürger!
Schließt die Reihen,
Vorwärts, marschieren wir!
Das unreine Blut
tränke unserer Äcker Furchen!

Was will diese Horde von Sklaven,
Von Verrätern, von verschwörerischen Königen?
Für wen diese gemeinen Fesseln,
diese seit langem vorbereiteten Eisen? (zweimal)
Franzosen, für uns, ach! welche Schmach,
Welchen Zorn muß dies hervorrufen!
Man wagt es, daran zu denken,
Uns in die alte Knechtschaft zu führen!

Was! Ausländisches Gesindel
würde über unsere Heime gebieten!
Was! Diese Söldnerscharen würden
Unsere stolzen Krieger niedermachen! (zweimal)
Großer Gott! Mit Ketten an den Händen
würden sich unsere Häupter dem Joch beugen.
Niederträchtige Despoten würden
Über unser Schicksal bestimmen!

Zittert, Tyrannen und Ihr Niederträchtigen
Schande aller Parteien,
Zittert! Eure verruchten Pläne
Werden Euch endlich heimgezahlt! (zweimal)
Jeder ist Soldat, um Euch zu bekämpfen,
Wenn Sie fallen, unsere jungen Helden,
Zeugt die Erde neue,
Die bereit sind, gegen Euch zu kämpfen!

Franzosen, Ihr edlen Krieger,
Versetzt Eure Schläge oder haltet sie zurück!
Verschont diese traurigen Opfer,
die sich widerwillig gegen uns bewaffnen. (zweimal)
Aber diese blutrünstigen Despoten,
Aber diese Komplizen von Bouillé,
Alle diese Tiger, die erbarmungslos
die Brust ihrer Mutter zerfleischen!

Heilige Liebe zum Vaterland,
Führe, stütze unsere rächenden Arme.
Freiheit, geliebte Freiheit,
Kämpfe mit Deinen Verteidigern! (zweimal)
Damit der Sieg unter unseren Flaggen
Den Klängen der kräftigen Männer zu Hilfe eilt,
Damit Deine sterbenden Feinde
Deinen Sieg und unseren Ruhm sehen!

Wir werden des Lebens Weg weiter beschreiten,
Wenn die Älteren nicht mehr da sein werden,
Wir werden dort ihren Staub
Und ihrer Tugenden Spur finden. (zweimal)
Eher ihren Sarg teilen
Als sie überleben wollend,
Werden wir mit erhabenem Stolz
Sie rächen oder ihnen folgen.

Pour ceux que l'aventure de la Marseillaise intéressent en espagnol aussi ou pour en connaître tous les détails historiques, rendez-vous sur le site de l'Élysée.

Et l'éducation civique française de JF continue ...